Cérémonie du 31 août 2024 à la Comédie

 

Dès l’arrivée des convois en provenance du Peyrou, la foule se presse pour photographier les véhicules des « reconstitueurs » de Mémoire Languedoc 44 qui sont installés devant l’opéra. C’est pas moins d’une trentaine de véhicules d’époque que l’association de Laurent Berton nous présente en tenue du général de Lattre de Tassigny : motos, jeeps, Dodge, véhicules à traction, camion de dépannage Diamond, tank destroyer M10, mitrailleuse M8 et la star qui est restée au Peyrou pour ne pas abîmer les rails des trams, le char Cherman.

 Une place d’armes a été créée à côté où le commandant des troupes fait mettre en place la division d’application de l’EI (École d’Infanterie) de Draguignan suivie par les porte-drapeaux des associations patriotiques et des ordres nationaux. Le commandant fait arriver la garde au drapeau du 81e RI qui prend place à côté de la DA. Un carré d’anciens de l’EAI de Montpellier est en place à gauche de la DA, il est composé d’une vingtaine d’anciens cadres de l’EAI avec à sa tête le général Bernard Pahlawan et d’autres membres de l’ANOCR, son président Serge Le Cloirec, Gérard Verdanet, Jacky Huillet, Jean-Claude Seynaeve accompagné d’anciens sous-officiers. Après quelques minutes, les officiels arrivent pour prendre place devant le drapeau du 81e RI puis la musique joue « Au drapeau » et la Marseillaise. Le préfet François Xavier Lauch gagne son emplacement, suivi des autorités civiles dont les nouveaux députés, les sénateurs Grand et Bourgi, le maire, le représentant de la région et celui du département et les consuls des USA, du Maroc et de l’Algérie et les autorités militaires avec le nouveau DMD34, le LCL Fabrice Savy alors que la secrétaire d’État Patricia Mirallès et le général Pascal Georgin, commandant les écoles militaires de Draguignan dont l’EI, passent en revue les troupes.

La cérémonie se poursuit par la remise par le général Georgin de deux médailles de chevalier de la Légion d’honneur à un commandant et un sous-lieutenant de l’EI. Puis c’est la lecture de l’ordre du jour n° 4 par le général qui retrace la présence montpelliéraine de l’école d’application de l’infanterie jusqu’à son départ en 2010 pour Draguignan. Les autorités vont saluer les porte-drapeaux et le commandant des troupes fait rendre les honneurs au drapeau du 81e RI qui quitte la place d’armes. C’est la fin de la cérémonie militaire mais le début des discours. Le maire Michaël Delafosse commence en remerciant le général Georgin de sa présence et d’avoir permis à Montpellier de revoir le drapeau du 81e RI cher à sa ville, puis il retrace la vie à Montpellier sous l’occupation allemande jusqu’à la libération et l’entrée du général de Lattre de Tassigny le 2 septembre 1944 avec la 1re armée française. La ville libérée découvrait ses malheurs mais avait à cœur de reconstruire, a-t-il souligné en rendant hommage à des figures héraultaises de la résistance. C’est Patricia Mirallès qui termine par un long discours mettant en avant toutes les personnalités locales de cette période dont de nombreuses rues de Montpellier portent les noms. Elle nous invite à nous poser la question : « Qu’aurais-je fait » et nous demande d’honorer aujourd’hui un contrat de vigilance entre les générations et pour conclure, elle nous dit qu’il ne peut y avoir de frein aux souvenirs ni à la reconnaissance.

Le public est invité à suivre la remontée des véhicules jusqu’au Peyrou où la mairie offre un apéritif républicain avant la partie festive qui suivra.

 

PHOTOS

 

-----------------------

 

Cérémonies du 1 septembre 2024 

 

Plaque FFI et FTP (avenue de Lodève - boulevard Milhaud) :

En ce dimanche 1er septembre 2024, nous nous retrouvons à 9h, devant la plaque dédiée aux combattants de la résistance au croisement de l’avenue de Lodève et du boulevard Benjamin Milhaud où le maire a fait refaire la plaque en l’honneur des 1200 FFI et FTP qui ont libéré Montpellier. Devant les 10 porte-drapeaux présents, c’est la vice-présidente de l’association des résistants espagnols Madame Angles qui nous relate l’apport des résistants espagnols pour la libération de Montpellier après la bataille de Montferrier au sein du maquis Bir Hakeim. La prise de parole du maire de Montpellier Michaël Delafosse voit l’arrivée des véhicules des reconstitueurs. Il nous explique toutes les nombreuses actions menées avec l’appui du département pour remanier les lieux de mémoire montpelliérains afin de rendre hommage à tous ces hommes et femmes. Cet hommage se termine par le dépôt de gerbes, celle des anciens combattants et résistants que j’ai l’honneur de déposer avec Mme Angles, puis celle du conseil départemental par Jean-Louis Gely, celle du conseil régional par Patrice Canayer, celle de la députée Fanny Dombre-Coste, précédant celle du maire Michaël Delafosse et celle de la secrétaire d’État Patricia Mirallès. « Aux morts » et la Marseillaise clôturent cet hommage.

 

Villa des Rosiers (Gestapo, 6 avenue de Castelnau) :

Nous rejoignons ensuite la Villa des Rosiers à 10 h 15 pour l’hommage aux victimes de la Gestapo où 14 porte-drapeaux sont présents ainsi que les représentants de la nation, notre secrétaire d’État, notre préfet, nos députés et le sénateur Jean-Pierre Grand. Après le chant des partisans, il n’y a pas de prise de parole devant cette plaque. Avec William Garrivier le président de l’UMADIF-FNDIR, je dépose la gerbe du monde combattant et des résistants avant que Jean-Louis Gely ne dépose celle du conseil départemental et Patrice Canayer celle du conseil régional. La députée Fanny Dombre-Coste accompagnée de Madame Perla Danan du CRIF, dépose la sienne avant celle du maire et la secrétaire d’État termine ce dépôt de gerbes. « Aux morts » et la Marseillaise terminent cet hommage. 

 

Geôles de la caserne de Lauwe (Milice, 4 rue du 4e RI) :

C’est en cortège derrière les porte-drapeaux que l’ensemble des personnes présentes rejoignent pour 11 h le troisième hommage, celui des victimes de la milice à la caserne de Lauwe. Les reconstitueurs sont en place avec en arrière-plan la traction du capitaine des pompiers Jean Guizonnier, torturé et assassiné dans ces geôles, pour accueillir les porte-drapeaux et les autorités qui gagnent leurs emplacements.

William Garrivier nous fait un discours très émouvant, pour lui et aussi pour l’assistance sur ce qui se passa dans ces geôles de la milice jusqu’à la veille de la libération de la ville et nous fait part de sa satisfaction car depuis 2019 qu’il se bat avec son association pour qu’un travail de protection des écrits dans ces cellules soit entrepris et qu’après de nombreux dossiers envoyés aux différentes autorités responsables de ces sauvegardes, les travaux vont enfin commencer. Mickaël Delafosse redit à William que les budgets ont été votés par le conseil municipal et que le département aidera ces travaux et lui promet qu’en 2025 ces geôles seront ouvertes comme lieu de mémoire pour ne pas oublier ce qui s’est passé ici. Il rajoute qu’il a pour autre projet que la liste des plus de 200 résistants torturés à la Villa des Rosiers, dont plus de 150 furent envoyés dans les camps de concentration, soit gravée sur une plaque à côté de celle décrivant la villa. La secrétaire d’État aux anciens combattants et à la mémoire, Patricia Mirallès, annonce qu’elle a obtenu du ministère des Armées une enveloppe de 70 000 € pour aider le chantier de sauvegarde des inscriptions des torturés dans ces geôles. Un nouveau dépôt de gerbes par les mêmes autorités se déroule avec le dépôt d’une gerbe par le SDIS 34 en plus. Après « Aux morts » et la Marseillaise, les autorités civiles et les responsables d’associations vont saluer les porte-drapeaux. 

En conclusion, un contrat est signé par le maire et le préfet devant madame la rectrice, propriétaire de la cité scolaire Françoise-Combes.

 

Pour conclure ces journées du 80 anniversaire de la libération de Montpellier, 400 invités se retrouvent sur la terrasse Jean-Jaurès de l’hôtel de ville de Montpellier où, après des chansons créées pour l’occasion par un chanteur de plus de 80 ans, notre maire remercie tous les acteurs de ces commémorations ainsi que la population pour sa participation massive aussi bien aux cérémonies qu’aux parties festives du Peyrou.

Serge Le Cloirec

Président de l’ANOCR 34-12-48

 

PHOTOS DU 1er SEPTEMBRE