Commémoration du 8 Mai 1945 (Montpellier)


En amont de la cérémonie, la Ville, comprenez madame Lorraine Acquier, a obtenu que des élèves, en plus de ceux de "La Providence", participent à la cérémonie. Deux écoles ont été sollicitées et ont donné leur accord : l’école Heidelberg (école publique du secteur La Mosson) et l’école Sainte-Odile (centre). L’ANOCR a été sollicitée pour participer à la préparation des classes CM 1 et CM 2 de ces établissements pour les sensibiliser à ce qu’est une commémoration et plus particulièrement celle de la Victoire de 1945. Nous y sommes allés avec Jean-Claude Richez.

Nous avons été surpris par l’attention accordée par ces enfants à l’évènement. Ils se sont montrés réceptifs, voire curieux, avec déjà une vraie connaissance générale du sujet pour les élèves de Sainte-Odile.

Il nous faut, une fois de plus, souligner la volonté de madame Acquier de donner du sens aux commémorations et à susciter la "passation" de la mémoire vers les jeunes générations en obtenant de fait la participation des parents. L’ANOCR s’engage à l’aider dans cette voie.

Il est regrettable que l’étroitesse du dispositif de la cérémonie ne permette qu’aux autorités de suivre le déroulement de cette mini prise d’armes.

Par ailleurs, pour la deuxième année, Philippe Saurel a obtenu l’autorisation de faire participer une délégation russe (franco-russe) représentant notre allié soviétique de la seconde guerre mondiale. N’oublions pas, a-t-il dit que sur les 60 millions de morts de cette guerre, la moitié est issue des populations de l’ancienne URSS. Philippe Saurel a rappelé que sans Stalingrad (1), il y aurait peut-être eu d’autres conséquences. Il a d’ailleurs rappelé qu’il avait participé es-qualité à Volgograd à la commémoration de la bataille de Stalingrad et qu’il célèbrerait son anniversaire chaque 2 février à Montpellier.

La délégation du "Bataillon éternel"(2) est présente avec le drapeau de la Russie mais aussi, à titre historique, avec celui de l’URSS. Tous les participants arborent les couleurs distinctives de l’Ordre impérial et militaire de Saint-Georges, orange rayé de trois bandes noires. Supprimé par Lénine en 1918, il fut réinstauré en 1994 par Boris Eltsine sous le nom d’ordre de Saint-Georges.

Claude Gradit

 

(1)   “La bataille de Stalingrad est le symbole le plus éclatant de la Grande guerre patriotique (nom donné à la Seconde guerre mondiale en Russie), la guerre est toujours vivante dans la mémoire des gens qui l’ont vécue et celle de leurs proches”, a noté l’historien Vitali Dymarski.

2 février 1943 : les troupes du maréchal allemand Friedrich von Paulus capitulent, encerclées par l’Armée rouge au terme d’une bataille acharnée engagée en juillet 1942 dans cette ville, point de passage essentiel vers le Caucase et ses riches ressources en pétrole.

Cette reddition est la première de l’armée nazie depuis le début de la guerre, et changera le cours du conflit aussi bien sur le plan stratégique que psychologique en Union soviétique, démoralisée jusque-là par plusieurs défaites cuisantes.

 

(2)  Notre association "Amitiés franco-russes", créée en 1992,  organise «le bataillon éternel» pour célébrer la victoire des alliés sur les nazis lors de la seconde guerre mondiale 1941. Les Russes ont eu l’idée de défiler eux-mêmes avec le portrait de leur père, oncle, grand-père, arrière-grand-père qui a participé à la guerre. Cette démarche a une double fonction. La fonction mémorielle afin que chacun se mobilise et que personne n’oublie. Ensuite, la démarche de préparation (recherche de la photo, agrandissement, impression) permet de témoigner aux plus jeunes notre attachement à ces héros dont certains ont subi de terribles souffrances pour nous offrir la liberté. Nous invitons donc tous ceux qui sont attachés à la mémoire de nos héros, qu’ils furent français ou soviétiques, à prendre part à notre «bataillon éternel».

 

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