Le beau temps annoncé pour mardi avait certainement donné l'envie de s'évader à beaucoup d'entre nous puisque, malgré l'éloignement, nous étions dix-huit au départ de cette randonnée. Nous retrouvions avec joie certains que nous n'avions plus vus depuis longtemps. Finalement, ils n'avaient pas trop changé. La distance assez courte de cette randonnée devait compenser la dénivelée relativement importante puisque nos appareils de navigation indiquaient 600 m. Après un petit passage dans l'église Saint-Amand nous partîmes à l'assaut du château. Sur un terre-plein Anne nous fit la lecture, commentant le paysage qui s'offrait à nous. La visite du château terminée le groupe se mit à déambuler dans les ruelles étroites du vieux village de Cabrerolles. Chaque particularité faisait l'objet d'un panneau descriptif.
Le groupe de randonneur se dirigea ensuite vers le Trou du Météore, dépression de 250 m de diamètre au haut du cirque et de seulement 100 m au fond. Parvenus au fond de ce cratère où pousse une vigne du Domaine du Météore, Pierre nous expliqua qu'il y avait forcément erreur sur l'appellation de ce phénomène naturel car le météore, du grec metéōros (μετέωρος) qui signifie « qui est en haut », désigne tout phénomène atmosphérique observé (une aurore boréale, un éclair, un arc-en-ciel,…) et en particulier, tout corps céleste qui pénètre dans l’atmosphère ; on parlera alors d’étoile filante. La météorite, quant à elle, est un fragment de corps céleste qui percute le sol d’un astre (comme la Terre). Le météore a donc un sens plus large et tient sa seule différence de la météorite du fait que la seconde percute le sol. Ainsi, les cratères sont le fait de météorites et non pas de météores. Riches de ce nouveau savoir nous nous arrêtâmes tenaillés par la faim. Comme à chaque fois que Claude nous accompagne nous pûmes nous régaler avec le succulent far qu'avait préparé Annick à notre intention. Nous ne la remercierons jamais assez.
L'estomac bien calé nous reprîmes notre balade sous un beau soleil à travers les vignes et les bois en devisant gaiment comme toujours lors de nos randonnées.
Jean DUBEAU