Nous nous sommes tous retrouvés sur la place face à la mairie de Roqueredonde. Nous étions onze, après la défection de l’un d’entre nous. Le ciel était couvert, le vent soufflant assez fort, quelques éclaircies apparaissaient un bref instant. Après s’être équipé en conséquence le groupe s’engagea sur la piste derrière l’équipe reco.
Un beau chemin sous bois jonché de feuilles mortes suivant une descente assez prononcée jusqu’à Le Furou, suivie d’une remontée plus pentue jusqu’à Autignaguet, petit hameau. L’église Sainte-Marie semblait offrir un abri suffisant pour la pause-café. Installés sur la banquette de pierre longeant la façade de l’édifice, protégés du vent, nous avons partagé café, biscuits et gâteau confectionné par Rosy (merci encore). On a bien le droit de se faire plaisir, hein ?
Une fois restaurés, la progression reprit jusqu’au point le plus élevé de la randonnée (855 m). Au passage, nous apercevons à proximité, un stupa annonciateur du temple bouddhiste Lerab Ling (« mondialement connu dans le monde » pour citer l’un de nos amis) puis traversons l’aire du temple. L’occasion pour nous d’admirer avec étonnement l’architecture du bâtiment inauguré en 2008 par le Dalaï-lama.
Plus loin nous entrons dans la forêt de l’Escandorgue. Une forêt étrange aux arbres élancés ou torturés et aux rochers de formes curieuses couverts d’une mousse épaisse. On se serait cru dans la forêt de Brocéliande toujours prêts à voir surgir un elfe au détour d’un rocher ou une sorcière. L’ambiance qui se dégage de ces lieux m’a rappelé ce film à l’atmosphère angoissante, Le projet Blair Witch, dans lequel, en octobre 1994, trois jeunes cinéastes disparaissent en randonnée dans la forêt de Black Hill au cours d'un reportage sur la sorcellerie. Un an plus tard, on a retrouvé le film de leur enquête. Aussi, dans le petit film que j’ai réalisé sur notre randonnée, j’ai voulu susciter ce sentiment avec la musique After Death composée par Mourioche.
Au milieu de cette forêt une grande clairière aménagée en aire de pique-nique avec barbecue en pierre fut retenue pour casser la croûte. Il ne faisait guère plus chaud qu’à notre départ, le vent ne mollissant pas. Les bonnes choses ayant une fin, nous reprîmes la route. Heureusement, la forêt au feuillage dense nous assurait une protection relative. Notre étonnement ne faiblissait pas en découvrant de nouvelles curiosités de la nature.
Au sortir de cette forêt ce fut la montée vers le plateau de l’Escandorgue, grande étendue dégagée où nous eûmes le plaisir de passer tout près d’un troupeau de vaches sur lesquelles veillait un bel étalon trapu et musculeux, avant d’admirer l’étrange tour de radiocom avec son curieux dôme vert pistache.
Descendant du plateau nous avons replongé dans la forêt. Plus loin, dans une prairie au milieu des arbres, des brebis en grand nombre paissaient là. Nous avons été intrigués et amusés par le mouvement de flux et reflux du troupeau. Le ruisseau de Caumejanne barrait notre route, un gué peu profond nous permit de le franchir sans difficulté, personne n’ayant perdu pied lors du franchissement.
15 h 15. Enfin, l’arrivée à Roqueredonde après 18 km de marche avec une dénivelée de 713 m. Cette belle randonnée (aux dires de tous) valait bien cela.