Le lieu de rassemblement avait été fixé place de l'Église Saint-Étienne de Saussines. Une fort belle église romane du XIIe siècle, à l’endroit même où nous nous étions rassemblés le 17 novembre 2015. Ce jour-là nous avions eu droit à une visite commentée de l'église et des évènements qui s'y étaient déroulés. Ce mardi 16 juin nous étions quatre prêts à démarrer notre randonnée, mais ce départ fut légèrement différé. Un jeune automobiliste ayant eu besoin de notre aide c'est Marcel qui lui a porté assistance. Le confinement, par l'immobilisation de son véhicule, avait eu raison de la batterie. C’est à 9 h 40 que nous prîmes la route.

Saussines, nous connaissons maintenant un peu. La Vierge occupe toujours la même place au carrefour de la Vierge. Peu après la sortie du village nous nous sommes retrouvés plongés dans les vignes et les oliveraies occupant une grande partie des terres agricoles. Pour marquer le coup nous avons repris une photo de groupe, exactement où avait été prise celle de 2015, à l'entrée du Mas de Ginjon. Amusant de comparer ces deux photos.

Empruntant une petite route tranquille traversant de belles olivettes (autre appellation d’oliveraie), nous sommes passés devant la magnifique bigogne ornant l'entrée du Mas des Sablettes. Plus loin, poussés par la gourmandise, nous nous sommes arrêtés pour dévorer les innombrables petites prunes sauvages repérées par Marcel.

Après les oliveraies, ce furent les vignes, les champs de blé jusqu'au petit village de Saint-Hilaire-de-Beauvoir et plus loin encore Buzignargues. Un immense platane se dresse tout près de la berge de la Bénovie offrant une ombre propice pour le pique-nique et c'est accompagnés des coassements des grenouilles que nous avons cassé la croûte. Face à nous l'ancienne station d’adduction d’eau avec un énorme piège neutralisé. Repas et café avalés nous avons repris la route longeant un très beau champ de lavande dont le bleu soutenu et le mas en arrière-plan faisaient penser à un tableau impressionniste ou une carte postale.

Passé Galargues (encore un nom de village se terminant en "argues" *), en empruntant la rue de la Télégreppie **, nous avons emprunté des plots en pierre localement appelés "passes" pour traverser la Bénovie ainsi que la Ribansolette (petit ruisseau) avant de retrouver Saussines à 14 h 17. Là, sur la place de l'Église, à l'ombre des arbres, nous avons pu nous désaltérer avant de nous séparer.

Une randonnée de 16,64 km, avec un dénivelé de 111 m, parcourue en un temps record.

* terminaison en "argues", qui dérive du latin "ager" = champ. Dans le cas de Galargues un champ qui a été attribué à un vétéran romain Galacianicus = Galacius = le Galate.

** télégreppie, qui peut donner la signification, l’étymologie de ce mot ?

Jean DUBEAU

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