Randonnée de Pégairolles (18 juin 2019)


Ce mardi 18 juin, pendant que les marcheurs se baladaient déjà du côté de Poussan, un petit groupe de randonneurs s’était donné rendez-vous au parking pour marcheurs de Pégairolles-de-l’Escalette dans l’Hérault. Nous n’étions, en tout et pour tout, que 6, beaucoup étant indisponibles ce jour-là ou participant à d’autres sorties. Il faisait beau, déjà chaud (une vingtaine de degrés) et la journée s’annonçait belle et certainement très chaude comme Météo-France l’avait indiqué.


C’est d’un bon pas que nous avons attaqué. Pour nous diriger vers la porte fortifiée autorisant l’accès au cœur du vieux village nous avons emprunté le pont enjambant la Lergue, petite rivière se jetant plus loin, près de Canet, dans l’Hérault sous le regard protecteur d’une statue représentant la Vierge Marie. Au centre du village on peut admirer un superbe château médiéval aujourd’hui transformé en chambres d’hôtes.

Après avoir traversé l’ancien village en déambulant à travers d’étroites ruelles nous avons longé la rive droite de la Lergue dérangeant au passage un héron venu là en quête de poissons. Tout le long de la rivière nous étions entourés de nuées de petits papillons blancs que nous admirions, nous amusant de leur vol désordonné. Ce n’est que plus tard que nous apprîmes par un habitant du village occupé à pulvériser un insecticide que ce petit papillon était la redoutable Pyrale du buis causant de terribles ravages, détruisant les arbustes sur de grandes surfaces.

La montée vers le Pas-de-l‘Escalette débuta avec le franchissement d’une échelle métallique scellée dans le rocher. Puis se fut l’escalade à travers un étroit sentier souvent coupé par de nombreux petits ruisseaux alimentant la Lergue avec parfois une belle cascade. Cette ascension vers le col nous a offert de splendides vues sur la vallée et les reliefs environnants. Enfin arrivés sur l’ancienne RN9, dont l’activité cessa en 1993 après son effondrement à cet endroit-là, nous avons investi une table de pique-nique nous permettant d’apprécier confortablement la pause-café pendant que se déroulait tout près de nous un exercice d’extraction et d’évacuation mené par les pompiers du GRIMP 34. Leur présence dans ces gorges nous a rappelé cette évacuation réelle, elle, par hélicoptère depuis les Gorges du Gardon.

Rassasiés, revigorés par le café bu nous avons franchi la brèche du Pas-de-l’Escalette avant de traverser l’A75 par-dessus le tunnel à hauteur de la sphère jaune. Là, nouvelle grimpette assez raide avant de cheminer sur un prolongement du Causse du Larzac en suivant une sente étonnamment variée alliant rochers caussenards, bois épais et zones de sable blond (le « grésou », issu de la décomposition du calcaire). Au passage, il n’est pas rare d’être survolé par quelques vautours... Avant de plonger vers notre point de départ notre sentier suit de près la falaise et offre des vues vertigineuses en direction de Lodève et du plateau de l’Escandorgue. Le sentier du retour, en descente continue, paraît facile et nous amène aux alentours de Pégairolles où l’érosion du lit d’un affluent de la Lergue et les enrochements le contenant évoquent les crues violentes qui peuvent concerner ce ruisseau souvent à sec (dixit Pierre Dolo).

Et enfin, ce fut l’arrivée à Pégairolles et au parking où nous attendaient les voitures. Aaaahhh !!! Je ne sais pas ce qu’il en était pour mes petits camarades mais moi j’étais cuit, encore un tout petit peu plus et c’eût été un nouveau cas de combustion humaine spontanée. Il était 15 h 30 et le thermomètre de bord indiquait 32° mais nous avons eu très certainement 35° sur le plateau en plein soleil. Un parcours d’un peu moins de 14,5 km pour une dénivelée de 619 m ce qui classe cette randonnée comme « un peu difficile » par la FFR (Fédération Française de Randonnée) avec un indice d’effort de 63.

Jean DUBEAU

 

PHOTOS