Ce mardi 26 novembre nous étions six pour cette belle randonnée, quatre de l’équipe reco plus deux guest-stars que nous retrouvions avec un grand plaisir : Claude (oui ! notre Président, lui-même, en personne !) et Gérard. Le temps était au beau, ciel dégagé, bien qu’assez frais, un peu plus de 7°. Depuis le parking (payant) situé plein centre de Saint-Guilhem-le-Désert nous nous sommes lancés sur le GR 74 qui, dès le départ, se présente comme une belle voie caladée rendant la montée jusqu’au Cap de Ginestet (527 m, point culminant) assez facile, la pente étant très progressive.
Saint-Guilhem constitue une étape privilégiée sur le chemin de Compostelle. Le village est classé parmi les plus beaux villages de France. Saint-Guilhem-le-Désert s'est développé le long du ruisseau du Verdus qui se jette dans l'Hérault à l'entrée du village.
Le village s'est développé autour de l'abbaye de Gellone. Cette abbaye fut fondée par Guilhem, cousin de Charlemagne, en 804 après être devenu moine. Au Xe siècle Guilhem est devenu Saint-Guilhem. Mais pourquoi "le Désert" accolé à Saint-Guilhem ? Au Moyen-âge, le "désert" renvoie à ces moines qui peuplèrent au IVe siècle les déserts d'Égypte et où débuta et rayonna le monachisme chrétien.
À moins d’un kilomètre du village, nous franchissions une porte fortifiée avec herse insérée dans un vieux mur d’enceinte menant au château de Verdun (ou du Géant*) qui domine la cité. Avant d’atteindre l’ermitage de Notre-Dame-du-Lieu-Plaisant, connu également sous l’appellation d’ermitage de Notre-Dame-de-Belle-Grâce, nous passons devant le calvaire des Trois Croix qui, curieusement, n’en comprend qu’une. C’est ici que nous décidons de prendre la pause café, entre l’ermitage et la petite chapelle Saint-Joseph toute proche. Et là, le moment que nous attendions tous arriva. Nous brûlions tous d’impatience pendant que Claude découpait le far breton confectionné par Annick, toutes nos papilles en hyper activité amenant l’eau à la bouche par flots successifs. Enfin vInt le moment de la dégustation !... Un plaisir que nous avions tous oublié depuis la longue absence de Claude. Tant pis pour ceux qui ne sont pas venus, tant mieux pour nous, les parts étaient plus grosses.
Le cap de Ginestet, 527 m, marque la fin de l’ascension et le point le plus septentrional de notre parcours. À partir de ce point nous pouvons souffler car nous nous déplaçons sur le plateau jusqu’au Cap de la Pousterle. C’est après avoir amorcé la descente que nous allions retrouver l’aire de pique-nique aménagée propice au casse-croûte, repérée pendant la reco, avec, en particulier une table exposée au soleil. Mais quelle ne fût pas notre contrariété en constatant que NOTRE TABLE, la nôtre ! était occupée par le groupe de six femmes parti du parking quelques minutes avant nous. C’est donc assis à proximité sur des rochers que nous avons cassé la croûte, maudissant, gentiment, l’occupant qui s’éternisait à table. C’est ensemble que nous avons quitté les lieux.
Nous reprenons notre descente et retrouvons l’itinéraire emprunté à l’aller jusqu’au village. La randonnée ne peut s’achever sans une visite à l’abbaye de Gellone qui renferme le reliquaire de Saint Guilhem et de la Vraie Croix. Pour cela nous traversons la place de la Liberté avec son platane planté en 1855 et dont le tronc atteint 6 m de circonférence. À coté se trouve une petite fontaine avec en son centre un piédestal sur lequel se dresse une petite statue de la Liberté tenant au bout de son bras dressé un flambeau (tout comme sa grande sœur qui se dresse sur l'île Liberty Island).
C’est en rejoignant notre véhicule que nous découvrons un café-restaurant ouvert à cette heure-ci. L’occasion était trop belle. Et c’est en dégustant un excellent café (merci Michel) que se conclut notre rando. Une très belle randonnée d’à peine 12 km pour une dénivelée de 531 m.
* Une vieille légende raconte qu'un terrible Géant, accompagné d'une pie, vivait dans le château qui domine la cité. Guilhem fut appelé à l'aide. Déguisé en servante et muni de Joyeuse, sa légendaire épée, il fit marche vers la forteresse. Le Géant, ne doutant pas de sa supériorité, ouvrit la porte du château. Après un âpre combat, Guilhem victorieux précipita le Géant au bas des falaises. La pie prit la fuite. Depuis on ne revit jamais plus de pie.
Jean DUBEAU