Nous étions 12 ce 30 mai au départ de cette randonnée un peu exceptionnelle par son caractère quelque peu « sportif ». En fait, c’est un circuit classique mais qui a une certaine renommée puisque nous avons constaté qu’il attirait des randonneurs marseillais dans ce village reculé du Lodèvois. Je l’avais proposée comme parcours de complément au programme de cette campagne de randos ANOCR. J’avais eu l’occasion de la « tourner », il y a deux ans, en compagnie d’Odette et elle nous avait laissé un excellent souvenir.
J’ai cru comprendre que les participants n’ont pas été déçus et même ceux qui en ont un peu « bavé » à cause des quelque 700 m de dénivelée cumulée ont apprécié ce parcours d’environ 16 km : très beaux points de vue tout au long de la combe de Labeil, variété du couvert végétal avec notamment des bois de hêtres aux formes mystérieuses, sources et puits, garrigues encore fleuries en cette période, etc. Et puis, pour certains, il y avait cette fascination de marcher sur cette énorme coulée de lave de l’Escandorgue issue du volcanisme actif il y a plus d’un million d’années dans notre région.
Nous n’avons pas pu nous attarder à la ferme de Labeil, pourtant intéressante, car encore active (élevage de brebis), de par son architecture (four à pain) et en tant que porte de l’intéressante grotte éponyme. Je vous invite à y retourner (elle est accessible en voiture) pour visiter cette longue cavité parcourue par une rivière qui fût notamment - depuis le néolithique - un lieu de sépulture. Depuis lors, elle a servi de cave à Roquefort et abrite encore une cave où vieillit du vin.
Le village de Lauroux, lui aussi, ne manque pas de charme avec sa vielle église, sa promenade ombragée rafraichie par le Laurounet dont la source abondante alimente la ville de Lodève. Sans compter quelques cerisiers au bord de la route qui, à la bonne saison, attirent les gourmands !
Donc au total une sortie marquante, favorisée par une météo pas du tout caniculaire, où nous aurions pu être plus nombreux compte tenu du caractère progressif de l’ascension, de la qualité des chemins, souvent souples et non caillouteux et de l’accessibilité du point de départ (par la sortie 52 de l’A75). Je pense qu’il faudra la reprogrammer d’ici une ou deux saisons.
Pierre DOLO