Afin de ne pas trop souffrir de la chaleur il avait été convenu d’avancer l’heure de départ de la randonnée. Nous étions sept. Petit à petit les participants rejoignaient les arènes de Sommières, point de départ de notre balade. À 9 h 15, nous nous mîmes en route.

Laissant derrière nous les arènes, nous sommes descendus au niveau de la berge du Vidourle pour le traverser en empruntant le pont inondable. Longeant ce pont, de gros blocs de béton espacés sont destinés à stopper les embâcles* qui n’auraient pas été retenus par les peignes situés en amont.

Le Moulin de Graveresse dépassé, nous avons attaqué le raidillon pour parvenir au sommet du mamelon de Montredon (littéralement « Le Mont Rond », Mons Rotundus,) où se dressait le château féodal de la baronnerie de Montredon dont il ne reste plus que des ruines aujourd’hui. Après avoir parcouru les vestiges du château, nous avons repris la route. Les layons figurant sur la carte ayant disparu sous la végétation, nous dûmes naviguer à la boussole pour maintenir le cap. Après de nombreux franchissements de clôtures de barbelés nous avons pu retrouver le sentier de notre tracé. Nous avions perdu du temps à crapahuter, il fut donc décidé de couper.

Après la pause-café, nous avons effectué une petite halte à la chapelle Saint-Julien de Montredon, une chapelle de style roman bâtie aux XIe et XIIe siècles sur les ruines d’une ancienne villa romaine, avant de poursuivre sur Salinelles où nous avons pu admirer le lavoir datant du XIXe siècle. La source dite La Fontaine est protégée par un bâti en forme de cube recouvert d’un dôme. L’eau gagne l’abreuvoir semi-circulaire où s’abreuvaient les chevaux, puis le lavoir pour se déverser dans le ruisseau. Une noria permettait d’irriguer les terres plus hautes que le ruisseau. Toujours dans Salinelles, nous avons fait un crochet au temple protestant où nous avions pique-niqué lors d’une randonnée précédente. Là, Greg nous en avait fait une présentation.

Après avoir traversé le Vidourle une nouvelle fois plus au nord, nous avons longé le fleuve sur la rive gauche, découvrant d’anciens moulins à eau. Peu avant Sommières, des pieux, au nombre de 70, espacés de 2 mètres, se dressent dans la zone d’expansion des crues. Cet ensemble constitue un peigne à embâcles chargé de stopper les arbres morts et autres obstacles (embâcles) dérivant en période de crues. Cet ouvrage vise à protéger Sommières et le Pont Romain lors des crues.

Il était 14 h 15 lorsque nous sommes arrivés aux voitures après avoir parcouru 14,2 km avec un dénivelé de 164 m. Il a fait chaud mais le parcours était, sur une grande partie, bien ombragé. À l’arrivée, une glacière remplie de boissons maintenues au frais nous a permis de nous désaltérer avant de prendre un pot (merci Jean-Michel) au café restaurant l’Esplanade, à l’ombre bienfaitrice des grands platanes.

Jean DUBEAU

*Embâcle : de l'ancien verbe embâcler, embarrasser.

Obstruction complète du lit d'un cours d'eau, d'un détroit, par amoncellement anormal de glace flottante ou de débris divers (bois, sédiments, etc.).

Contraire : débâcle

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