Voyage à MADRID (12 - 17 mai 2018)
31 participants dont 23 dames, ce qui démontre que notre cadre associatif convient à leur envie de voyager et nous en sommes ravis.
Le déplacement s’est fait par voie ferrée avec la compagnie des chemins de fer espagnols, la RENFE, enfin c’est ce qui était prévu. Le retour a été perturbé par la grève de la SNCF qui promettait de bloquer le train à Perpignan. On en reparlera.
Les reportages de Sara Schon, Patricia Laurentin et les photos vous racontent le quotidien.
Voyage en trois étapes qui sont trois tranches historiques de l’Espagne et une grande partie culturelle à Madrid avec les trois musées, le Prado, la Fondation Thyssen et le musée d’art contemporain de la Reine Sofia.
1ère étape historique (et non chronologique de notre programme) : Tolède.
La ville entière est classée au patrimoine de l’UNESCO.
Ce village s'agrandit en occupant de plus en plus l'autre rive de la rivière, la colline de l'Alcázar. C'est ici que se forme l'histoire de la ville elle-même en devenant, tour à tour, acropole, forteresse et, finalement, palais et zone militaire.
À partir du milieu du VIe siècle, Tolède devient la capitale des Wisigoths, devenus les nouveaux maîtres d'une grande partie de la péninsule.
Lors du IIIe concile de Tolède en 589, les Wisigoths abandonnent officiellement l'arianisme pour le catholicisme, qui devient la seule religion officielle de l'Espagne. C’est pourquoi, c’est l’archevêque métropolitain de Tolède qui est le primat d’Espagne.
Au début du VIIIe siècle, lors de la conquête musulmane, le dernier souverain wisigoth, Rodrigue, est battu par le conquérant berbère Tariq ibn Ziyad à la bataille de Guadalete (711). Tolède tombe aux mains des musulmans en 712. À partir de là, la ville fait partie du Califat omeyyade, puis de l'émirat de Cordoue (755–929), et enfin du califat de Cordoue.
Le 25 mai 1085, en pleine "Reconquista", les chrétiens dirigés par le roi Alphonse VI de Castille reprennent Tolède aux musulmans. Elle sera la capitale du Royaume de Castille jusqu’en 1561. Elle s’érige en forteresse pour s’opposer au retour des Arabes.
Tolède était particulièrement réputée pour sa production d'acier et notamment pour ses épées. Ses techniques furent importées de Perse par les musulmans. La ville est aujourd'hui encore un centre important de production de couteaux et autres objets en acier. Elle est la garnison de l’Académie d’infanterie.
Tolède avait une vocation naturelle à devenir la capitale d'un grand État. Elle est idéalement perchée sur un promontoire granitique dans une boucle du Tage, plus grand fleuve de la péninsule ibérique jusqu'à Lisbonne. Elle regarde au nord vers une vaste plaine propice à son développement. Elle a gardé le titre de "capitale impériale et couronnée".
2e étape, l’Escurial.
Ce complexe monumental est situé à côté de Madrid dans la sierra de Guadarrama.
Il a été commandé par le roi Philippe II, à la fois en commémoration de sa victoire de Saint-Quentin sur les troupes d'Henri II, roi de France, le 10 août 1557, jour de la Saint-Laurent, pour l'expiation du massacre des civils réfugiés commis alors par ses troupes dans l'église Saint-Laurent et, enfin, pour élever un lieu de sépulture à ses parents, l'empereur Charles Quint et Isabelle de Portugal, ainsi qu'à lui-même et à ses successeurs.
Il reste une place dans le panthéon royal mais Juan Carlos n’a pas encore décidé de son lieu de sépulture. Les pourrissoirs situés de part et d’autre de l’escalier d’accès au Panthéon des rois attendent.
3e étape, le roi s’installe au Palais royal et Madrid devient capitale.
En 1525, le roi de France François Ier est fait prisonnier lors de la bataille de Pavie par l'armée de Charles Quint. Il est emprisonné à Madrid durant un an dans la tour des Lujanes. Un traité de paix est signé entre les deux puissances et François Ier peut rentrer en France, laissant à Madrid ses deux fils comme garantie jusqu'à l'accomplissement des clauses dudit traité.
En 1547, le prince héritier Philippe crée la Puerta del Sol et dix ans plus tard, la princesse Jeanne, sa sœur, fonde le couvent de religieuses franciscaines des Déchaussées royales.
En juin 1561, alors que la ville compte déjà 30 000 habitants, Philippe II transporte la cour de Tolède à Madrid, l'installant dans l'antique alcazar. Il fait ainsi de la ville la capitale du royaume d'Espagne. L’alcazar va brûler et ce sera l’occasion de construire un palais moderne.
Le XVIIe siècle est marqué par de grands travaux d'aménagement comme la création de la Plaza Mayor et du palais du Buen Retiro.
Depuis l’an 1700 et le roi Philippe V, c’est la dynastie des Bourbons qui règne en dehors de deux épisodes le roi Joseph 1er (Bonaparte) et la dictature Franco (mort en 1975).
Le Palais royal de Madrid garde des fonctions protocolaires mais le Roi Felipe VI réside au palais de la Zarzuela (environ 10km de Madrid).
Notre guide franco-espagnole, Marie des Neiges (Niévès), a su nous faire partager ses larges connaissances et son enthousiasme.
Seule ombre au tableau : le voyage retour. Après que Niévès nous eut quittés à la gare d’Atocha, l’un de nous déséquilibré par sa valise dans l’escalator, a chuté et s’est blessé sévèrement à l’une des jambes. Après les soins apportés par Evelyne Maver puis par le poste de secours de la gare, il a pu continuer son voyage avec nous. Le soir même de notre arrivée à Montpellier, il est allé aux urgences et on lui a quand même posé 19 points de suture. Aujourd’hui, il va bien, tout en ayant encore des soins.
Mais ce n’est pas tout. Alors que nous avions au départ l’assurance de son existence, notre train a été supprimé. Son jumeau que nous avons été autorisés à prendre avait pour terminus Figueras et nous étions tous assis.
Après un peu d’attente, une navette ferroviaire jusqu’à Perpignan et un TER maintenu, nous sommes arrivés à Montpellier, voire Agde pour certains et Baillargues pour d’autres avec moins de 3 heures de retard.
NDLR :
Les 4 fichiers joints sont l’œuvre colossale de Montserrat Schon et le mot d’ambiance de Patricia Laurentin.
Avec le lien ci-dessous, vous aurez accès à un reportage photos, sélection de photos de Rosemonde, Patricia, Sara et Claude.
