Anne-Marie était l’épouse de Bernard GUIBAL, décédé en 2015, qui avait dû quitter l’armée au grade de capitaine, handicapé par une surdité qui s’était aggravée en service. Auparavant et avant de connaître Anne-Marie au Maroc à la fin des années 50 où il était en affectation, Bernard avait été résistant, puis engagé dans la 1re armée française avant d’être rattaché à la première promotion de Saint-Cyr après guerre. Il fait le choix de l’ABC et se retrouve en Indochine dans les hévéas avec ses cousins germains Étienne GUIBAL (1), médecin militaire, Jean, le frère d’Étienne qui va mourir au combat dans les rizières et Jules BELGODÉRE (1) qui sera gravement blessé.
Anne-Marie et Bernard connaîtront le drame terrible de la mort accidentelle de leur fils Philippe à 22 ans.
L’arrivée de trois petits-enfants sera le rayon de soleil de la vie qui continue...
Jules Belgodère, en témoignant de son attachement à sa famille (il considérait Bernard comme un frère), disait : "Oui, servir mais en donnant toujours l’exemple d’un profond sens de l’humain. Car chaque fois, dans la réussite comme dans l’adversité, il faut sortir renforcé grâce à son souci de l’autre, à son sens de l’échange et du partage."
Ses obsèques ont été célébrées dans la chapelle du cimetière Saint-Lazare à Montpellier.
(1) Médecin en chef (er) Etienne Guibal et général Jules Belgodère, décédé en 2020.
Hommage à Anne-Marie GUIBAL
par sa fille Brigitte
Maman,
Tu es née au Luxembourg en 1928, et selon la tradition ton prénom Anne-Marie a vite été remplacé par Finki, qui signifie « petite étincelle ».
Avec ta grande sœur Nony, vous n'avez pas toujours eu une vie douce et facile, vous avez vite appris à être
indépendantes et dégourdies.
Des années plus tard, tu as rencontré Papa, vous formiez un couple aussi atypique qu'attachant, tellement complémentaire. Lui, le grand rêveur, idéaliste avec son optimisme si rayonnant, et toi, plus raisonnée, déterminée et si courageuse.
De votre union, nous sommes nés deux enfants, Philippe et moi.
Après le décès de Philippe, tu as su trouver la force de rester debout pour moi, pour Papa.
Je ne t'en remercierai jamais assez.
Sans doute parce que je me retrouvais seule et vous déjà assez âgés, nous avons tout fait pour profiter des moments partagés.
Quand j'ai rencontré Pilou, il vous a de suite adoptés. Des séjours en Aveyron aux compétitions de kayak, des trophées des Champions à Tignes aux séjours à Mont-Louis, nous passions beaucoup de temps ensemble.
L'arrivée des trois petits-enfants sera un rayon de soleil et t'apportera beaucoup de bonheur.
Puis Papa est parti, et tu as continué ton chemin, sans jamais te plaindre, affrontant avec beaucoup de courage tes soucis de santé.
Plusieurs fois tu as été fragilisée et amoindrie, mais tu t'es toujours relevée avec une volonté extraordinaire de profiter encore de la vie.
Dimanche dernier encore, tu as partagé par téléphone notre périple breton, visionné les photos de nos balades sur la Côte de granite rose. Quand je suis arrivée à la clinique, tu m'avais aussi préparé la liste des courses à faire pour ton retour à la maison.
Tu as fait l'admiration des personnels soignants et de tous ceux qui ont croisé ta route ces dernières années, toujours prête à aller de l'avant sans te laisser abattre.
Tu es partie en douceur, au petit matin du 8 mars, le jour de la Journée des Femmes, cela te correspond si bien...
Tes petits-enfants sont fiers et riches d'avoir eu cette mamie hors norme avec laquelle chacun a construit une belle complicité.
Ta famille, tous tes amis ne sont pas prêts de t'oublier.
Et moi, que dire, même si mon chagrin est immense, je mesure pleinement la chance de t'avoir eu comme maman.
Ton absence nous bouleverse, les mots me manquent, ne t'inquiète pas pour moi, Pilou et les enfants sont là et ton amour continuera à m'accompagner.
Repose en Paix maman...