Nous avons le regret de vous faire part du décès du colonel Henry PAPOT, le 12 septembre 2022 à l’âge de 87 ans (surlendemain de son anniversaire).
Henry était une figure attachante de notre communauté militaire : ancien enfant de troupe, ancien combattant puis carrière dans le cadre spécial de l’armée de Terre.
Henry et Mathilde étaient très présents dans les activités associatives de toute nature : conférences, voyages, réunions festives…
À la retraite, il s’est présenté aux élections municipales de Fabrègues où il a été maire-adjoint pendant trois mandats. C’est grâce à lui que notre groupement a pu bénéficier de la mise à disposition gratuite de la belle salle José Janson pour ses soirées dansantes depuis le transfert de l’EAI à Draguignan.
Henry souffrait depuis de longs mois et ce rappel à Dieu est un apaisement pour lui-même et pour Mathilde.
Les obsèques ont été célébrées en l’église de Fabrègues (34) le 16 septembre.
Éloge du colonel Henry PAPOT
par Jacques MARTINIER, maire de Fabrègues,
le 16 septembre 2022 en l’église de la commune
En quelques mots courts, comme un adieu, je voudrais évoquer, au nom du Conseil municipal que je représente, le souvenir de celui que nous regrettons, le colonel Henry PAPOT.
Je ne retracerai pas sa carrière dans l’armée française, mais son mérite, ses compétences, son dévouement lui valurent le grade dont il était titulaire. Il est délicat le rôle de l’officier en qui le personnel militaire doit trouver à la fois un chef mais aussi un père. L’esprit militaire implique et suppose un ensemble sérieux de qualités intellectuelles, morales et physiques. Il est l’incarnation de la discipline, il l’impose et il sait la subir.
En 1989, alors qu’il avait fait valoir ses droits à la retraite, Henry vient s’installer avec son épouse, Mathilde, à Fabrègues où ils ont fait construire leur habitation. C’était juste avant les élections municipales et Claude ÉTIENNE qui était le candidat maire, l’avait sollicité par l’intermédiaire de monsieur DUVERGER, son constructeur, pour intégrer son équipe dont je faisais également partie.
Nous avons été élus et il est devenu adjoint et l’est resté jusqu’en 2004, puis conseiller municipal jusqu’en 2008. Ne se représentant pas aux élections suivantes, il a toujours été un solide soutien pour notre équipe.
Il était l’élu incontournable dans beaucoup de domaines : communication, finances, travaux, gestion du personnel… Il passait ses journées à la mairie, il ne ménageait ni son temps, ni sa peine et il a su se faire apprécier d’une part de ses collègues élus et d’autre part du personnel communal. Il avait toutes les qualités d’un élu, courtois, intègre, investi et passionné par un village qu’il découvrait et auquel il s’est attaché pour y établir sa dernière demeure.
Mon cher Henry, fort de cette vie passée au service de la patrie, au service de la France, au service de Fabrègues et guidés par ton exemple, nous continuerons la même tâche jusqu’au jour où, à notre tour, nous te rejoindrons dans un lieu où l’on ne se quitte plus.
En saluant une dernière fois cette vie remplie d’honneur, de sacrifice et de dévouement, j’adresse aussi à travers toi un salut chaleureux à l’armée française et à la France pour lesquelles tu fus un vaillant serviteur.
J’adresse aussi mes sincères condoléances à Mathilde PAPOT, ses enfants et petits-enfants.
À Dieu Henry, tu vas nous manquer ! Repose en paix, ta mémoire restera toujours gravée dans nos cœurs.
Éloge du colonel Henry PAPOT
prononcé par le colonel (er) Christian RAHIER, président AET 34,
le 16 septembre 2022 en l’église de Fabrègues (34)
De nouveau, et dans de douloureuses circonstances, la grande famille des anciens militaires est réunie. Aujourd’hui c’est pour rendre un ultime hommage à notre camarade Henry PAPOT, l’un des plus dévoués membres de nos associations : les Anciens Enfants de Troupe, l’ANOCR, l’Épaulette, les anciens de l’EAI, les anciens du commissariat de l’armée de Terre. C’est en tant que président de la section des Anciens enfants de Troupe de l’Hérault, au nom de ces associations, mais aussi par amitié, que je me dois de lui adresser un dernier adieu.
Henry est né le 14 septembre 1935 à Saint-Max, à côté de Nancy en Meurthe-et-Moselle, dans une famille où le père était agent commercial et sa mère comme beaucoup de femmes à cette époque, mère au foyer. À 13 ans, en 1948, il quitte le giron familial pour l’École militaire préparatoire technique du Mans, dans la Sarthe, où il va suivre des études secondaires jusqu’en 1952.
Dans cette école, au contact de ses professeurs, de l’encadrement, de ses camarades, il sera nourri des valeurs de droiture, d’honneur, de camaraderie, de solidarité, autant de valeurs qui, ensuite, l’ont guidé tout au long de sa vie.
À 18 ans, il s’engage pour 5 ans dans l’artillerie, où il servira comme soldat puis comme jeune sous-officier, en particulier au 8e régiment d’artillerie à Nancy, puis au 28e RA en Algérie.
En 1956, il intègre l’École militaire de Strasbourg, puis l’année suivante il est admis à suivre les cours de l’École militaire d’administration de Montpellier. Il en sort avec le grade de sous-lieutenant. Il commence alors une carrière d’officier.
Il poursuivra alors une carrière dans l’administration, dans différents états-majors avec des fonctions très diverses, chargé de la justice militaire à Tlemcen en Algérie, chargé de l’administration des officiers à Baden-Baden en Allemagne, chancelier au titre de la coopération en Côte d’Ivoire, chargé de mettre sur pied la conscription dans l’armée libanaise. Il servira également à plusieurs reprises dans des bureaux du service national, à Nancy, Compiègne, en Martinique pour terminer comme chef du bureau personnel et du budget du service national.
Il est rayé des contrôles des armées le 1er mai 1988, avec le grade de colonel après 35 ans de service.
Il se retire alors à Fabrègues, où il s’impliquera dans les affaires communales et restera adjoint au Maire de
1989 à 2008.
C’est une vie professionnelle et une vie de retraité bien remplie au service de son pays et de ses concitoyens.
Tu as bien mérité de la Patrie et ta famille peut être fière de toi.
Il était chevalier de la Légion d’honneur, officier de l’ordre national du Mérite, titulaire de la Croix de la valeur militaire, de la Croix du combattant et de décorations étrangères de Côte d’Ivoire et du Liban.
Henry était très présent dans les activités associatives de toute nature : conférences, voyages, réunions festives… Adhérent depuis plus de 25 ans de l’association des AET, il participait avec son épouse à pratiquement toutes nos activités, jusqu’à ce qu’il en soit empêché par la maladie ; ils étaient encore avec nous pour notre assemblée générale du 13 mars 2020 à Lunel.
Mon cher Henry, nous nous inclinons avec respect devant ta dépouille et adressons un message affectueux à ton épouse Mathilde, tes deux fils Joël et Pascal, tes belles-filles et tes quatre petits-enfants.
Au-delà d’une belle carrière, tu nous as offert une personnalité profonde, chaleureuse, généreuse comme savent l’être ceux que la vie a peu gâtés et qui ont beaucoup servi. Tu nous as offert de beaux moments d’amitié. Tu as toujours su affronter les difficultés de la vie, en particulier la vieillesse, la maladie, avec lucidité, courage et sérénité. Adieu Henry, Repose en paix, nous, les anciens Enfants de Troupe et tes amis, nous ne t’oublierons pas.