C'est avec une profonde tristesse que nous apprenons le décès d'Hubert NAVES, médecin en chef de 1re classe (er), à l'âge de 82 ans.
La terrible nouvelle du décès accidentel d’Hubert est parvenue aux participants du voyage touristique de l’ANOCR dans la région des Pouilles, auquel Hubert et Marie-Josée devaient initialement participer, pendant la visite du "Castel del Monte". L’intérêt de ce magnifique château est passé rapidement au second plan...
Hubert et Marie-Jo sont les amis de tous ceux qui les connaissent tant ils sont appréciés pour leur gentillesse et leur dévouement. À la demande de la famille, CLAUDE GRADIT A accepté volontiers de rendre hommage à Hubert au nom de l’ANOCR, de l’ANFEM et du GORSSA (texte ci-dessous).
Ses obsèques ont eu lieu le 10 mai au complexe funéraire de Grammont à Montpellier.
Hommage au médecin en chef de 1re classe Hubert NAVES
par Claude GRADIT
Cher Hubert, cher toubib, cher ami,
Tu es né le 12 juin 1940 dans la région de Nantes-Saint-Nazaire quelques jours avant l’arrivée des Allemands qui atteignent Nantes le 19 juin. Tu y seras scolarisé jusqu’à la fin de tes études secondaires. Ton père, officier dans l’armée de l’Air, meurt pour la France en 1945. Ta mère, docteur en médecine, va élever seule ses trois enfants.
Quand arrive le choix de l’orientation pour l’enseignement supérieur, tu décides de faire la synthèse des professions de tes parents : tu seras médecin militaire et tu te présentes au concours de l’École du Service de Santé des Armées que tu intègres à Lyon, début juillet 1961.
Avant la fin des études qui durent sept années, tu vas rencontrer sur place Marie-Jo et vous vous marierez le 4 juillet 1967. Vous aurez trois garçons et tous ceux qui vous connaissent mesurent vite combien votre couple est soudé.
Après ton année d’application à Paris en 1968 pour y recevoir la spécialisation de "médecin des forces armées", tu es prêt à affronter la réalité du terrain. Tu seras médecin-chef successivement du 40e régiment d’artillerie à Châlons-sur-Marne, du 40e régiment du train en Allemagne à Neustadt, puis du 6e RIAOM au Tchad, du centre médical d’El Oued dans le nord-est du Sahara algérien, du 45e régiment de transmissions à Montélimar, du dispensaire spécialisé dans la lutte contre la lèpre et les maladies tropicales à Bobo-Dioulasso au Burkina-Fasso, du 28e régiment de transmissions à Orléans, de l’infirmerie-hôpital de Pointe-à-Pitre en Guadeloupe et de l’École d’application du train à Tours.
Le 1er avril 1988, tu es muté à Montpellier et pendant 4 ans tu seras le médecin-conseil de la Caisse nationale militaire de sécurité sociale. Tu feras preuve dans chacune de ces affectations de tes grandes qualités professionnelles et humanistes envers tes patients.
Début 1992, après une carrière d’une très riche diversité tant dans les postes que les garnisons alternant l’outremer et la France, tu fais valoir tes droits à la retraite.
Tu es chevalier de l’ONM et décoré de la Médaille d’outre-mer avec la barrette Tchad et de la Médaille d’honneur du Service Santé.
Mais la vie continue et vous serez, avec ta chère épouse, des moteurs de la vie associative de notre communauté, participant assidûment aux activités dont les nombreux voyages. Répondant à ma sollicitation, tu as été pendant neuf ans le "vice-président, conseiller pour les services interarmées" au sein du comité directeur de notre groupement ANOCR et je te remercie pour ton aide précieuse.
Tu manageais notre tournante de bridge avec rencontre hebdomadaire et comme tes nombreux autres partenaires de bridge, je vais encore garder très longtemps en mémoire ta gestuelle amusante qui accompagnait tes hésitations à choisir la bonne carte à jouer.
Mon cher Hubert, nous conserverons de toi le souvenir d'un camarade discret, modeste, mais surtout d'un homme de Bien tourné vers les autres, un exemple dans ce monde de plus en plus individualiste.
Repose en paix cher ami.
Chère Marie-Jo, chère famille d’Hubert, nous vous présentons nos sincères condoléances et vous assurons de notre affectueuse amitié. Nous comprenons votre douleur et nous la partageons. Nous sommes à vos côtés.