Nous avons l'immense tristesse de vous faire part du décès de Jean-Claude RIVENQ, à l'âge de 85 ans, à la clinique du Parc de Castelnau-le-Lez, le 4 octobre.
Jean-Claude était le secrétaire général du groupement depuis 2013 et donc une des pierres angulaires du bon fonctionnement de notre association. Il était unanimement apprécié : il était attachant, fiable, serviable, fidèle, bon camarade, dévoué…
C’était l’ami de tous.
Il avait été en son temps instructeur à l’École militaire d’administration (EMA) et il lui était resté très attaché. Il a d’ailleurs été président fort longtemps de l’Association nationale des anciens de l’EMA.
Il a commandé le CISI (Centre d’instruction du Service de l’intendance) ainsi que l’important CTAC (Centre territorial d’administration et de comptabilité) de Marseille pendant quatre ans.
Son dévouement l’entrainait dans de multiples causes (syndic des copropriétaires de sa résidence, conseil paroissial de l’église de l’Immaculée Conception…).
Les obsèques ont été célébrées en l’église Notre Dame de la Paix (Montpellier) le 8 octobre.
Éloge du colonel Jean-Claude RIVENQ
par le colonel (er) Claude GRADIT
le jeudi 8 octobre 2020 en l’église Notre Dame de la Paix à Montpellier
Mon colonel, Cher Jean-Claude, Cher ami,
D’autres que moi seraient, sans doute, plus à même d’évoquer la spécificité de ton riche passé militaire. Je veux parler de tes camarades et amis du Commissariat qui, malheureusement pour des raisons diverses sont indisponibles aujourd’hui.
C’est, donc, en ma qualité de président du groupement "Hérault-Aveyron-Lozère" de l’association nationale des officiers de carrière en retraite bien présente dans notre communauté militaire locale que je m’adresse à toi, à Monique ton épouse, à tes enfants Sophie, Christophe, Laurent, Stéphane et à toute ta famille avec une émotion que je vais, peut-être, avoir du mal à dissimuler.
Originaire de Carmaux où tu es né le 9 juillet 1935, tu as rapidement choisi ta voie puisque tu t’engages dès l’âge de 18 ans au Centre de formation des sous-officiers de l’Intendance à Brétigny-sur-Orge. Tu y reviendras en provenance de l’École royale de formation des forces armées du Maroc en 1957, où tu es instructeur, pour y suivre le stage pour l’obtention du premier brevet de spécialité. Pendant une dizaine d’années, tu effectues un solide parcours de sous-officier au Maroc avant de rejoindre l’Algérie pour servir de 1960 à 1962 à Batna dans la zone sud du Constantinois.
Admis au concours unique des services en 1962, tu intègres comme élève-officier d’active la promotion "Capitaine Hollemaert" (1962-1963) de l’École militaire d’administration de Montpellier.
Nanti de ton galon de sous-lieutenant, tu vas te marier début octobre 1963 avec Monique et vous partez ensemble en Allemagne pour quatre années.
La direction centrale de l’Intendance (DCI) te repère et tu y serviras à deux reprises, notamment la seconde fois pendant 10 ans à la tête du plus important bureau de la sous-direction "prévisions-budget-finances" où tu es particulièrement remarqué lors du lancement de l’opération Manta au Tchad. Entre tes deux mutations à la DCI, tu effectues un séjour dans la République malgache au bureau d’aide militaire à Tananarive de 1972 à 1974, alors que tu as été promu capitaine.
Promu lieutenant-colonel en 1984, tu es affecté à l’École militaire d’administration en qualité de directeur de l’instruction. À ce poste essentiel, tu peux donner la mesure de tes qualités et tu diriges avec maîtrise le corps professoral ce qui te vaudra d’ailleurs de prendre, deux ans après, en 1986 les fonctions de commandant de la division école.
Tu es alors désigné en septembre 1989 pour commander l’École nationale des sous-officiers du Commissariat de l’armée de Terre à Auch dans le Gers. Ce temps de chef de corps, où tu exerces pleinement et avec aisance toutes les responsabilités dévolues à ce niveau de commandement, te permet d’obtenir d’excellents résultats, notamment au plan humain où tes subordonnés obéissent d’amitié selon la formule attribué au maréchal Lyautey, dont tu avais dû t’imprégner au Maroc au début de ta carrière.
Colonel depuis 1990, tu enchaineras en 1991 avec une autre fonction capitale de ce grand service du Commissariat en devenant le chef du CTAC 131 à Marseille (Centre territorial d’administration et de comptabilité). Je peux témoigner que tous les militaires de l’époque ont vénéré les CTAC qui fonctionnaient remarquablement. Pour nous, c’était avant tout le service de la solde et nous avons eu l’heur de ne pas connaître le logiciel Louvois.
Ta très grande disponibilité, ton sens développé de l’organisation, ta longue expérience professionnelle et tes solides connaissances administratives sont une nouvelle fois appréciés et tu resteras à ce poste jusqu’à tes soixante ans, date de ta limite d’âge, au terme d’une carrière de 42 années consacrées au service de la France.
Tu es chevalier de la Légion d’honneur et officier de l’ordre national du Mérite et je remercie la présence du médecin en chef Jean-Pierre Reynaud qui porte le drapeau de la Société des membres de la Légion d’honneur et Frédéric Munoz qui porte le drapeau de l’association nationale de l’’ordre national du Mérite qui ont voulu t’honorer.
Mais tu ne vas pas pour autant quitter ta tenue de service. Tout en te consacrant davantage à ta famille, tu vas exercer des actions associatives et bénévoles dans ta paroisse de l’Immaculée conception, à la présidence du syndic de ta résidence et successivement comme président de l’association nationale des anciens de l’EMA, ECAT et EMSAM et enfin depuis 2013 comme secrétaire général de l’ANOCR 34, ce qui nous valait de partager de nombreuses heures pour animer et gérer nos 580 adhérents.
Tu en étais une des pierres angulaires jusqu’à ces derniers jours. Tous les messages, reçus après l’annonce de ton décès, sont unanimes pour reconnaître ta gentillesse, ta fidélité, ta fiabilité dans l’organisation, ta rigueur administrative, ton dévouement illimité ; tu étais apprécié, tu étais attachant, bon camarade… Tu étais l’ami de tous.
Quelquefois les enfants, mais sûrement les petits-enfants, découvrent à l’occasion de l’hommage rendu, un pan de la vie de leur père et grand-père. Je leur dis qu’ils peuvent être fiers de toi.
Chère Monique, chère famille de Jean-Claude, soyez assurées de l’estime que nous portions au colonel Jean-Claude RIVENQ que je salue une dernière fois avec respect et affection.
À Dieu Jean-Claude, repose en paix.