Nous avons le regret de vous faire part du décès du lieutenant-colonel Jean-François CHAISE, survenu le 21 septembre 2024 à l’âge de 91 ans.
Jean-François s’engage à l’âge de 18 ans pour servir en Indochine. À son retour, il prépare le concours du PPESMIA et il intègre Strasbourg puis Coëtquidan.
Membre de la promotion "Maréchal Bugeaud" (1958-1960), il choisira l’arme des transmissions.
Les obsèques ont été célébrées en l'église du village Les Plans, dans le Gard, près d'Alès, le 26 septembre.
Éloge du lieutenant-colonel Jean-François CHAISE
le 26 septembre 2024 en l’église des Plans
par le général (2s) Georges CHAVANIER
Notre ami et camarade Jean-François vient de nous quitter à l’âge de 91 ans.
Il s’est engagé à 18 ans au titre de l’arme des Transmissions à Montmédy en 1951 et se spécialise dans la guerre électronique.
Ayant fait la connaissance de Françoise au lycée, il s’est fiancé avec elle avant de partir comme sergent en Indochine où il a effectué un séjour de 2 ans. De cette période il gardait comme beaucoup un amour profond pour cette terre lointaine et un souvenir ému de son passage sur les îles Paracels comme opérateur d’écoutes en compagnie d’une section de tirailleurs sénégalais. Il évoquait parfois le jour ou le 2e BEP est venu chercher un opérateur radio en renfort pour sa prochaine opération aéroportée. Très rapidement « formé » au parachutisme pendant le vol, il a ainsi réalisé son premier et unique saut opérationnel au-dessus des rizières d’Indochine. Il aimait à raconter avec un sourire au coin des lèvres comment, après avoir été légèrement blessé par un éclat de mortier au mollet, il avait été soigné par un caporal infirmier du BEP à l’accent allemand bien marqué et pour cause il s’agissait d’un ancien médecin-chef de la Wehrmacht.
De retour en France, il a été affecté à Baden-Baden et à Rastatt.
Il s’est marié avec Françoise le 28 juillet 1956.
Durant son séjour en Allemagne, il a préparé l’École militaire de Strasbourg pour devenir officier. Ainsi, il a intégré l’École militaire interarmes de Saint-Cyr Coëtquidan en 1959 au 2e bataillon faisant dorénavant partie de la promotion Maréchal Bugeaud. En 1960, fidèle à son arme d’origine, il rejoint pour un an l’École d’application des Transmissions de Montargis.
À l’été 1961, il part comme lieutenant en Algérie, servir au sein d’une compagnie saharienne de transmissions stationnée à Ouargla où Françoise le rejoint rapidement pour prendre un poste d’institutrice, avec leur fille ainée Véronique. Ils y resteront jusqu’en 1962, fin de cette guerre.
Il est alors affecté pour 2 ans à Mulhouse. Ensuite, il est muté à l’école d’application de Montargis. Durant son séjour il y commandera une compagnie.
De nouveau, il est muté en Allemagne pour un séjour de plusieurs années. À la suite de cette longue période, il rejoint une fois de plus l’école d’application de Montargis où il y encadre notamment différents stages de capitaines et il y termine sa carrière comme lieutenant-colonel à 49 ans.
Une fois à la retraite, il réalise ses rêves. Tout d’abord, faire un tour de France à vélo, puis s’occuper de la propriété qu’avec son épouse ils ont acquise aux Plans, dans le Gard, pour la rénover. Françoise et les enfants sont restés à Montargis où elle est directrice d’école. Après 8 ans, elle obtient enfin une mutation dans le Gard.
Pendant sa retraite, Jean-François partagera sa vie entre Les Plans et Montpellier où ils possèdent un appartement.
Jean-François a eu une retraite très active. Tout d’abord aux Plans où il a montré son amour de la patrie en faisant réaliser, entre autres, le monument aux morts du village. Ensuite au sein de la promotion Maréchal Bugeaud où il a participé à toutes les activités de l’équipe présente à Montpellier.
En 2023, il a fêté aux Plans ses 90 ans entouré de ses enfants, d’un certain nombre de petits-enfants et arrière-petits-enfants et de quelques amis.
Il était père de 3 enfants (Véronique, Maryannick et Philippe), de 7 petits-enfants et de 18 arrière-petits-enfants.
Il est chevalier de l’ordre national du Mérite.
Adieu, Jean-François nous ne t’oublierons pas.
À l'issue de la cérémonie religieuse, avant de rejoindre le cimetière du village et selon ses dernières volontés, le représentant régional de la Saint-Cyrienne, les camarades de la Bugeaud présents ainsi que son fils, lui aussi ancien officier, l’ont symboliquement salué une dernière fois au son du « Pékin de bahut ».