Nous avons la tristesse de vous faire part du décès du chef de bataillon des troupes de marine (er) Jean GOURGUES, le 19 août 2023, à l'âge de 88 ans. Jean est décédé des suites d’une infection pulmonaire.
Ses obsèques ont été célébrées le 23 août en l’église paroissiale de Saint-Gély-du-Fesc (34).
Né à Albi le 14 août 1935, Jean GOURGUES s’engage au titre des troupes de marine et rejoint le centre d’instruction de Fréjus en 1955. Il effectuera une première partie de sa carrière en tant que sous-officier avec notamment un séjour à Djibouti après l’Algérie.
À son retour en 1968, promu sous-lieutenant, il est affecté une première fois à l’EAI de Montpellier où il servira à la compagnie auto.
Il se marie avec Andrée, employée civile de la Défense, également en poste à l’EAI, le 13 juillet 1968. Ils auront une fille, actuellement pharmacienne en Seine-et-Marne.
De 1971 à 1974, Jean sera désigné pour servir à Nouméa en Nouvelle-Calédonie puis à son retour il sera à nouveau muté à l’EAI, il est alors capitaine et adjoint du commandant de la très importante compagnie auto.
De 1977 à 1981, muté au 9e régiment de commandement et de soutien de la 9e DIMa à Dinan (22), il y effectue son temps de commandement d’unité élémentaire.
De 1981 à 1984, il sert au régiment de service militaire adapté (RSMA) à Saint-Denis-de-la-Réunion.
À son retour, atteint par la limite d’âge, Jean est mis d’office à la retraite et se retirera à Saint-Gély-du-Fesc.
Il a servi son pays avec passion et il acceptera difficilement sa vie de retraité, à tel point qu’il vivra très replié sur lui-même.
Andrée, fervente randonneuse, est bien connue pour avoir longtemps participé aux randonnées, notamment quand le général Étienne MAURENCE la covoiturait régulièrement. Maryse est restée proche d’Andrée.
Éloge du chef de bataillon Jean GOURGUES
le 23 août 2023 en l’église Saint Gilles de Saint-Gély-du-Fesc
Mon commandant, cher Ancien, cher Jean,
Nos routes se sont croisées à Montpellier où nous servions tous les deux à l’École d’application de l’infanterie (EAI) dans les années 1976-1977. Nous étions alors tous les deux capitaines. Je gardais le souvenir d’un officier enthousiaste, compétent, bon camarade quand nous nous sommes retrouvés, tous les deux à la retraite, à militer dans les rangs de l’Amicale des anciens et des amis de l’EAI.
Tu étais aussi membre de l’ANOCR mais contrairement à ton épouse Andrée que beaucoup connaissent bien, et notamment tous les randonneurs, tu étais plutôt casanier et nous te voyions rarement.
Tu es né à Albi le 14 août 1935 et après une petite enfance perturbée par la guerre qui a développé en toi le sens de l’honneur et de la patrie, tu décides dès que tu en as l’âge de t’engager au titre des troupes de marine et tu rejoins le centre d’instruction des troupes de marine à Fréjus en 1955.
Tes qualités te vaudront rapidement d’être sélectionné pour suivre le peloton d’élèves-gradés puis le peloton de sous-officier et tu effectueras une première partie de carrière en tant que sous-officier de carrière avec notamment un séjour à Djibouti après l’Algérie.
À ton retour en 1968, promu sous-lieutenant, tu es affecté une première fois à l’EAI de Montpellier où tu serviras à la compagnie auto.
Tu te maries avec ta chère Andrée, employée civile de la Défense, également en poste à l’EAI, le 13 juillet 1968.
De 1971 à 1974, tu es désigné pour servir à Nouméa en Nouvelle-Calédonie. Vous y connaitrez de merveilleux moments et à votre retour, vous allez tous les deux rechausser les bottes laissées à l’EAI à votre départ, toi à la compagnie auto comme capitaine adjoint du commandant de la très importante compagnie auto et Andrée au service de l’habillement.
De 1977 à 1981, muté au 9e régiment de commandement et de soutien de la 9e DIMa à Dinan (22), une des unités des troupes de marine les plus septentrionales de métropole, tu effectues ton temps de commandement d’unité élémentaire.
En 1981, tu es à nouveau désigné pour un départ outre-mer, cette fois au régiment du service militaire adapté (RSMA) à Saint-Denis-de-la-Réunion. Ces RSMA, qui existent toujours malgré la suspension du service militaire, continuent de donner une formation professionnelle aux jeunes gens de nos départements outre-marins avec des réussites reconnues de tous.
Tu étais l’officier conseil de ce gros régiment à quatre compagnies d’instruction. Et chacun sait combien le rôle social de cet officier conseil est primordial dans ce type d’unité. Par ailleurs, bon rédacteur, tu assurais le suivi du bulletin d’information régimentaire qui était très apprécié compte tenu de la dispersion des unités sur toute l’Île Bourbon.
Le colonel (er) Marcel Pierrieau, avec toi à l’époque et ici présent, se souvient de toi, un homme cultivé, toujours calme, pondéré et très apprécié de tous que tu avais à cœur d’aller rencontrer sur tous les lieux d’implantation.
À ton retour, atteint par la limite d’âge, tu es mis d’office à la retraite et avec Andrée, vous vous retirerez à Saint-Gély-du-Fesc.
Tu as servi notre pays avec passion et tu accepteras difficilement ta vie de retraité à tel point que nous aurons rarement le plaisir de te croiser.
Ces dernières années, tu seras confronté à la maladie que tu combattras avec dignité.
À Dieu Jean, repose en paix.
Au nom de tes camarades de l’ex-amicale des anciens de l’EAI et de l’ANOCR, je présente nos condoléances et notre sympathie attristée à Andrée, à votre fille Corinne, pharmacienne en Seine-et-Marne et qui a pu in-extrémis se dégager de ses obligations pour être là, et à ta famille.
Sois assurée, Andrée, de notre présence à tes côtés.
Claude GRADIT