Jean MINEUR (17 juin 2024)


Jean Mineur adhérent anocr 34-12-48 décédé le 17 juin 2024

Nous avons la tristesse de vous faire part du décès du colonel Jean MINEUR, survenu le 17 juin 2024 à l’âge de 89 ans.

Lorrain d’origine, Jean était de la promotion "Franchet d’Esperey" (1955-1957). Il avait choisi de servir dans l’infanterie métropolitaine.

Il avait commandé le 81e régiment d’infanterie, stationné à Sète.

 

Jean était chevalier de la Légion d'honneur et officier de l'ordre national du Mérite.

 

Les obsèques religieuses ont été célébrées le 21 juin en l'église de Saint-Jean-de-Védas.


Hommage au colonel Jean MINEUR 

en l’église de Saint-Jean-de-Védas, le 21 juin 2024,

par son fils Philippe

 

En 1952, âgé de 18 ans avec l’accord de son père (ancien officier démobilisé du grade de lieutenant), il s’engage au titre l’École militaire de Strasbourg.

Rapidement nommé caporal-chef puis sergent il obtient avec brio son certificat interarmées.

Affecté au 151e RI à Metz en 1953, il suit en 1955 un stage en Algérie où ses qualités sont décelées.

Envoyé au PPESMIA (Peloton préparatoire à l’École spéciale militaire interarmes) à Strasbourg pour y parfaire sa scolarité, il réussit le concours d’entrée et rejoint l’ESMIA de Coëtquidan. Il fait ainsi partie de la promotion FRANCHET D’ESPEREY (1956-1957). Il en sortira dans les vingt premiers et choisira l’Infanterie Métropolitaine. Il est nommé sous-lieutenant en 1957.

Il repart en Algérie dans la région oranaise, puis à son retour en octobre 1957, il rejoint l’EAI à Saint-Maixent-l’École. Il en sortira major de promotion.

 

Il choisit alors le 22e RI puis repart en Algérie au sein du 35e BI dans la région de Tenes.

Au pied levé, alors que son capitaine commandant d’unité est grièvement blessé, il en prend le commandement. Il n’est que lieutenant. Pendant 2 ans il commandera cette compagnie. Lors de ce séjour il sera lui aussi grièvement blessé.

Il sera décoré de la croix de la Valeur militaire avec deux citations, l’une à l’ordre de la division et la seconde à l’ordre du corps d’armée.  Il est nommé capitaine.

 

A l’été 1960 il est affecté à Saint-Cyr - Coëtquidan, il encadrera la promotion BIR HAKEIM comme instructeur. Aimé de ses hommes, au sein de sa section, 3 d’entre eux auront des postes très élevés au sein de l’Armée de Terre. 

En 1963, il repart une dernière fois en Algérie pour préparer le retour en France de son régiment qui sera stationné à Lons-le-Saunier, le 60ème RI où il commandera le 2e Groupement de commandos de 1964 à 1966. A l’issue de ce deuxième temps de commandement, il sera stagiaire à l’Ecole d’État-major de Paris. Et diplômé à l’issue.

 

Il enchainera les fonctions d’état-major à Nancy comme rédacteur au bureau Instruction Active et Réserve (1966/1969) et à Marseille comme chef de section Instruction Active et Réserve (1969/1973).

Il est nommé chevalier de l’ordre national du Mérite en 1970 et promu chef de bataillon en 1971.

Il est muté au 129e RI à Constance (Allemagne), où il exercera les fonctions d’officier supérieur adjoint. Il est décoré au grade de chevalier de la Légion d’Honneur en 1973.

 

En 1976, il est muté à l’Etat-major du 1er CA / 6ème RM à Metz, il est lieutenant-colonel et chef de bureau des sections d’instruction Active et Réserve. En 1980, il prend le commandement du 81ème RI stationné à Sète.

 

Colonel en avril 1982, il rend son commandement en septembre de la même année et quittera le service actif. Il sera promu officier de l’Ordre National du Mérite.

 

Voici en quelques mots la carrière de mon père, aimé de ses hommes, juste, droit et bon, telles étaient ses qualités de meneur d’homme pendant plus de trente ans. 

Dans sa vie, trois épreuves l’auront marqué : la perte de son père, la perte de son frère d’armes, camarade de promotion et ami Michel Loth et celle de notre mère (1).

 

(1) Yvette était la veuve de Michel LOTH.