Nous avons le regret de vous faire part du décès de madame Marguerite RIVES, que vous étiez très nombreux à connaître car elle était très présente dans nos activités jusqu’à ce que son état ne le lui permette plus, il y a environ un an.
Marguerite avait 94 ans, elle était la veuve du capitaine Edouard RIVES, décédé lui-même le 1er juin 2000.
Ses deux filles, Françoise GALTIER et Marie-Hélène RIVES, sont membres de notre association et nous ont aussi fait part du décès de leur plus jeune sœur, Elisabeth, survenu quelques jours avant le décès de leur maman.
Nous sommes de tout cœur avec elles dans cette double épreuve.
Les obsèques seront célébrées le jeudi 4 janvier 2018 à 15 heures en l’église Sainte Bernadette à Montpellier.
Son corps sera exposé dans un des salons du centre funéraire de Grammont le même jour entre midi et 14h.
Éloge de madame Marguerite RIVES
par ses filles Marie-Hélène et Françoise
le jeudi 4 janvier 2018 en l’église Sainte Bernadette de Montpellier
En préparant cet hommage, nous avons pensé que nous aurions pu vous parler :
- de cette maman qui, tous les soirs en nous bordant ; faisait un petit signe de croix sur notre front d'enfant,
- de cette femme dont le mari, de par sa carrière d'officier, trop souvent absent, avait pris en charge seule l'éducation de ses 3 filles et était attentive à leur réussite professionnelle au point de consacrer des heures et des heures à les faire étudier, réviser, bachoter,
- de cette femme qui, féministe avant l'heure, revendiquait haut et fort l'importance d'une indépendance financière et s'était démenée sans relâche pour que ses filles l'acquièrent,
- de cette maman qui avait ouvert grand sa maison et son cœur quand les aléas de la vie nous ramenaient dans son giron,
- de cette battante au sein du mouvement contre l'avortement « laisser les vivre » au côté du professeur René Joyeux,
- de son engagement de mère de famille chrétienne dans la fédération des parents d'élèves, la PEEP, pour défendre la primauté éducative de la famille, de ses valeurs fondamentales au sein de l'enseignement public et décorée pour cela des Palmes Académiques,
- de son investissement social et de ses responsabilités au sein de l'association "Aide aux mères et aux familles" qui s'efforce d’offrir ses services à toute personne qui doit faire face à des difficultés, que ce soit dans le milieu familial ou environnemental.
Nous aurions pu vous parler aussi de sa passion pour le bridge, de son goût des voyages, de la lecture, de la culture en général.
Nous aurions pu vous parler encore de ses qualités et de ses défauts, de sa grande pugnacité face à toutes les adversités de sa vie.
Nous aurions pu…
Nous reprenons simplement le message qu'elle avait laissé lors du décès de son époux :
"Voici venu le temps où la famille que nous avons fondée, Edouard et moi, se trouve amputée d'un ses membres très chéri ; cette famille a connu ses drames, ses difficultés, ses mésententes et nous avons fait tout notre possible pour qu'elle ne se brise pas.
Aujourd'hui en ces jours si tristes, mon plus grand réconfort est venu de nos enfants à qui je veux dire un grand Merci. J'ai senti au-delà de ce que j'imaginais tout l'amour que nos filles portaient à leur parents et combien cela est un soutien indicible.
Je voudrais également que nos petits-enfants tous plus beaux les uns que les autres, réfléchissent sur cette famille, la leur, sur l'amour viscéral que nous avons tous les uns pour les autres, qu'ils réfléchissent aussi sur la famille au sens large, qui reste à travers les âges et malgré les attaques, le seul tronc bien enraciné auquel nous pouvons nous raccrocher.
C'est vous cinq maintenant, qui par votre filiation, portez les gènes de vos grands parents je souhaite de tout mon cœur, que vous ayez conscience de cet héritage de valeurs, dont vous êtes dépositaires. Vous avez le devoir de le faire fructifier et de le transmettre à vos enfants."
Ce message, maman, nous le recevons encore aujourd'hui, alors que la tablée familiale s'est si brutalement réduite, car il n'y aura jamais de places vacantes autour de la table, puisque nous vous portons à jamais toi et Elisabeth dans notre cœur.
A toi, à elle, au repos de vos âmes, À Dieu.
NDLR : la plus jeune des trois filles, Elisabeth (61 ans), est décédée des suites d’une chute dans les escaliers de sa maison. Elle a été enterrée le jour de la mort de Marguerite.