Éloge du commissaire général Paul SOURDOIS

le 19 septembre à Grammont (Montpellier)

par le commissaire général de division 2s Gérard DELTOUR

 

Mon général,

Vous vous engagez en 1952 et débutez votre carrière comme sous-officier au Maroc où vous rencontrez Alice qui deviendra votre épouse.

Après avoir intégré l’École d’administration du service de santé des armées, vous servez ensuite dans le service de santé durant une dizaine d’années successivement à l’hôpital militaire d’instruction Maillot à Alger et à l’hôpital militaire Lyautey à Strasbourg.

Vous entamez parallèlement des études de droit et obtenez une licence et un diplôme d'études supérieures spécialisées. Cela vous permet de réussir le concours de l’École supérieure de l’intendance que vous intégrez comme capitaine en 1970.

À l’issue, en 1972, nommé intendant militaire, votre première affectation vous conduit à Lyon. Puis, vous servez de 1974 à 1977 à Niamey au Niger au titre de l’assistance militaire technique. De retour en métropole, vous retrouvez Lyon à l’état-major de la Ve région militaire.

En 1979, vous repartez à l’étranger, cette fois à Djibouti, pour deux années et toujours au titre de l’assistance militaire technique.

À votre retour en 1981, vous êtes affecté au commissariat adapté à la 6e division légère blindée à Montpellier.

Puis, vous retrouvez une nouvelle fois Lyon, cette fois à la Direction régionale du commissariat de l’armée de Terre.

Enfin, vous rejoignez Paris, d’abord comme directeur général adjoint de l’économat de l’armée puis, nommé commissaire général de brigade le 1er septembre 1989, vous êtes chargé des fonctions de sous-directeur « approvisionnements » à la Direction centrale du commissariat de l’armée de Terre.

Vous êtes admis dans la 2e section du cadre des officiers généraux de l'armée de Terre le 1er septembre 1992. 

Vous êtes chevalier de la Légion d’honneur et officier de l’ONM.

 

Je vous ai connu en fin de carrière lorsque vous occupiez la fonction, ô combien sensible, de sous-directeur « approvisionnements » à la direction centrale du commissariat de l’armée de Terre.

Nous avons beaucoup travaillé ensemble et en particulier lors de la guerre du Golfe (1990-91) pour assurer le soutien des troupes françaises engagées, ainsi que pour la mise en place de la tenue terre de France.

Une belle aventure (si j’ose dire) qui m’a permis de vous apprécier. Malgré les difficultés, c’était un bonheur que de travailler en toute confiance avec vous.

Après plus de quarante années de carrière militaire vous êtes encore resté très actif en particulier à Montpellier où au sein de l’Association nationale des officiers de carrière en retraite (ANOCR), vous étiez responsable de l’organisation des petites randonnées. Votre connaissance des alentours vous permettait de vous affranchir de la boussole ou du GPS et vous ne perdiez personne !...

Vous étiez aussi, à l’occasion, le conseiller juridique de l’association.

Mon cher commissaire général, Cher Paul, au moment où vous rejoignez votre épouse et malgré la grande tristesse qui est la nôtre aujourd’hui, nous gardons de vous l’image d’un homme bon, au sens noble du terme, un homme affable et d’une très grande courtoisie.

Votre simplicité et votre modestie étaient appréciées de tous.

Vous laissez un grand vide…

À Dieu !...