Nous avons le regret de vous faire part du décès de madame Éliane MAZENC, ancien professeur d'anglais, veuve du chef de bataillon Julien MAZENC, ancien chasseur alpin et légionnaire, le 19 juillet 2022 à l'âge de 92 ans.
Eliane était en bonne santé apparente jusqu’à ces derniers temps.
Elle était assidue aux repas des dames, aux sorties culturelles locales et avait même participé à notre voyage dans le Rajasthan.
Discrète, toujours souriante, élégante, Éliane était appréciée de tous.
La célébration religieuse de ses funérailles a eu lieu le 25 juillet en l'église Sainte-Thérèse, à Montpellier.
Hommage de madame Éliane MAZENC
par ses enfants en l’église Sainte Thérèse (Montpellier) le 25 juillet 2022
Je prends la plume au nom de ses trois enfants pour rendre hommage à notre mère et "Bonne Maman".
Née le 10 octobre 1929 dans l’entre-deux-guerres, fille unique d’un couple qui avait traversé, lui, la guerre de 14-18, son adolescence se déroule pendant la seconde guerre mondiale avec ses peurs et ses privations.
Malgré cela, elle fait des études et elle est reçue au baccalauréat littéraire. Elles n’étaient pas nombreuses les femmes bachelières à cette époque.
Tout naturellement par passion, elle s’inscrit à la faculté de lettres et obtient un premier poste d’institutrice. Devant ses qualités pédagogiques et ses compétences, très rapidement elle est mutée au collège Clémence Royer, où elle enseigne le français et l’anglais quelques années. Son départ sera vivement regretté par ses confrères et ses élèves…
En effet son mariage avec un officier de l’armée de Terre met fin à sa carrière, incompatible, à cette époque, avec les mutations successives.
C’est la vie de mère au foyer qui l’attend, aimante, attentive, nous aidant et nous guidant quand il le fallait.
Quand ses enfants sont allés à la fac, elle aussi a repris le chemin des études pour suivre les cours d’histoire de l’art, l’art étant une de ses passions avec la littérature. Passionnée, elle ne tarissait pas d’éloges pour son professeur, monsieur Dejean, son immense culture et son brillant esprit.
Elle aimait aussi les relations humaines, elle participait à des associations telles que l’ANFEM, l’ANOCR, la THELEME, l’association des anciennes élèves du lycée Clémenceau, les Amis du musée Fabre et le Club archéologique. Elle suivait aussi les conférences de l’Université du tiers temps. Elle était appréciée unanimement pour sa joie de vivre. Ces associations l’ont amenée en voyage aux quatre coins du monde, chaque fois qu’elle l’a pu.
Sa formation d’enseignante ne l’a jamais quittée. Toute sa vie, elle a appris, s’est cultivée et a partagé par goût son savoir qu’elle transmettait volontiers.
Les difficultés de la vie ne l’ont pas épargnée non plus et elle a toujours lutté dans la dignité. Les réunions de famille étaient pour elle une grande joie et ses cinq petits-enfants étaient sa fierté.
La Covid a tout cassé : peur, enfermement, isolement des autres ; il restait le téléphone pour les contacts amicaux. Les décès récents et brutaux d’une très bonne amie et de son propre fils Frédéric ont précipité son départ.
La mort est survenue soudainement sans qu’on ait le temps de vraiment lui dire au-revoir.
Repose en paix Maman, tu seras toujours dans nos cœurs et nos pensées.