Dans la presse locale du samedi 19 janvier 2019, j’ai trouvé un article sur l’inauguration de la "Halle Tropisme".

De quoi s’agit-il ? La Halle Tropisme est un espace inspiré des tiers-lieux, qui répond aux nouveaux usages des créatifs et entrepreneurs culturels et qui s’ouvre au grand public à travers une programmation culturelle et artistique. La Halle Tropisme s’est installée à Montpellier à l’hiver 2018, sur le site de l’ex-EAI, dans une ancienne halle mécanique de 4000 m² construite en 1913, et a été inaugurée par Philippe Saurel le 18 janvier 2019.

Ce futur écosystème qui regroupe les acteurs de la culture et plus largement des Industries Culturelles et Créatives permet à chaque résident de travailler, entreprendre et vivre dans un lieu connecté, mutualisé, créatif et inspirant.

Avec Bernard PAHLAWAN, nous sommes allés à la découverte, non pas du site, que nous avons bien connu mais de sa transformation. Elle nous a étonnés à bien des égards.   

Sur la photo aérienne, ci-dessus, on reconnait bien les lieux et, quasiment au centre, on repère les anciens ateliers (2A, 2B, casernement…) avec l’indication "Halle Tropisme".   

Dans le reportage photographique annexé, ces ateliers qui sont toujours dans leur jus EAI, ont été transformés intérieurement pour donner jour à une multitude de box accueillant des start-ups.

En dehors de cet îlot et de l’annexe de l’École de journalisme de Lille, installée depuis plusieurs années dans l’ancienne infirmerie, près du pont de Palikao, le site est un vaste chantier où apparaissent toujours les bâtiments révélateurs qui seront conservés (Languedoc, Bretagne, Lorraine, ancien musée initial et amphi Laurier…). Ci-dessous, on devine leur intégration dans le futur quartier.

Le lien ci-après, www.montpellier3m.fr/cite-creative, vous permet d’en savoir plus. Le campus est en plein chantier.

Enfin pour compléter le tour d’horizon, un bâtiment est en cours de construction à l’entrée du quartier Guillot à partir de la rue des Chasseurs sur l’emplacement de l’ancien mess des sous-officiers puis foyer.

Il s’agit d’un ensemble multifonctionnel comprenant 30 logements sociaux, d’un groupe scolaire de 10 classes maternelles et élémentaires et d’un parc de stationnement privatif de 69 places.

Pour conclure, je rapporte le reportage fait par "crédit photo R. Rougé & Illusion Macadam"

« C’est en effet en lieu et place de l’ancien atelier mécanique de l’armée construit en 1913, qu’a été créé cet écosystème pour le développement de la filière culturelle et créative. « C’est un très beau signe de remplacer les outils de guerre par des outils de civilisation, ça a du sens », renchérit le maire Philippe Saurel, en présentant ce « tiers-lieu » (à mi-chemin entre le lieu de vie et le lieu de travail) comme la première étape du grand chambardement culturel à Montpellier…

La Halle Tropisme fait partie du pôle métropolitain des Industries Culturelles et Créatives (ICC) et la métropole montpelliéraine, par délégation de la Ville (propriétaire du site) implante ici sa future Cité Créative. Au beau milieu des friches militaires réappropriées, l’immense chantier de l’École Supérieure des Métiers Artistiques (ESMA) a aussi débuté. Si l’EAI est réhabilitée, il en est de même pour d’autres bâtiments de la ville… Philippe Saurel rappelle, qu’à quelques pas de là, l’Hôtel Montcalm (ex résidence du général puis mess) accueillera cet été le MoCo (le centre d’art contemporain de Montpellier) et que dans le quartier Boutonnet, le nouveau conservatoire ouvrira en 2020 en lieu et place de la maternité Grasset. « Il n’y a pas de limite à la culture. La culture est ancrée dans l’ADN de Montpellier » conclut le maire, qui, dans une métropole avec l’une des plus fortes croissances au niveau national, voit en elle « un gisement d’emplois ».

La Halle Tropisme, c’est donc 4000 m2 d’espace dont son noyau, le « Village entrepreneurial » accueille déjà plus de 200 entrepreneurs issus de multiples univers : spectacle vivant, jeu vidéo, audiovisuel, animation, 3D, architecture, patrimoine, web, design, édition, photographie, journalisme, formation… « On ouvre avec un taux de remplissage de 90 % », annonce fièrement Jordi Castellano, directeur d’exploitation d’Illusion & Macadam, la coopérative porteuse, organisatrice et gestionnaire du projet, soutenu financièrement par une autre coopérative, SMART, compétente en matière de socialisation du travail et mutualisation des moyens.

Des professionnels mais pas que, puisque la Halle est aussi un lieu de vie pour le grand public à travers une programmation culturelle et artistique toute l’année. Ainsi, le Café tropisme est un endroit de convivialité mais surtout de « restauration créative ». Plus loin, une galerie permet d’accueillir expositions, performances ou salons alors qu’un espace polyvalent appelé « la menuiserie » peut être privatisé et employé de façon indépendante. « C’est une évolution dans la façon de travailler, on décloisonne la culture », termine Jordi Castellano.

En ouverture de festival et en guise de crémaillère, la Halle Tropisme a accueilli une armée de 4 300 visiteurs le vendredi soir et pas moins de 8 000 personnes sur la journée de samedi. Souvent en ligne de mire, la culture continue donc de fédérer et d’enthousiasmer. C’est bon signe. »

Halle Tropisme 121, rue Fontcouverte à Montpellier http://www.tropisme.coop/

Un mot de conclusion pour souligner les propos désobligeants (en rouge) de Philippe Saurel qui a sûrement voulu faire un bon mot alors que par ailleurs cet homme ne manque pas d’honorer les anciens combattants.  J’aurais tendance à dire, a contrario, que nous sommes avec cette Halle dans un contexte créatif qui ne va pas manquer de faire appel à l’intelligence artificielle et que c’est celle-ci qui va dénoncer notre propre civilisation et risque de nous déclarer la guerre.

Claude GRADIT

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