Randonnée de Sauve (26 mars 2019)


Mer de rochers et rivières de cailloux

 

Trois épisodes ont animé nos conversations le long de cette belle randonnée tracée à partir du village médiéval de Sauve dans le massif de Coutach. Échanges qui nous permirent d'effectuer, relativement facilement, cette balade de dix huit kilomètre sur cinq cents mètres de dénivelé. Le synopsis raconté de cette journée démarre par la prise en charge d'une auto-stoppeuse à la sortie de St Mathieu-de-Tréviers. Volumineux sac de randonnée accroché dans le dos et petit bouquet de fleurs champêtres à la main gauche, elle faisait le signe conventionnel avec sa main droite.

 

Rencontre évocatrice du principal personnage du film d'Agnès Varda « Sans toit ni loi » récemment rediffusé sur Arte. Nous l'avons déposée à Quissac à l'embranchement de la route d'Anduze. Nous parlions encore d'elle lorsque nous avons débuté la randonnée par la rude montée de Coutach, emmenée à vive allure par le binôme Renée, Odette, faisant fi de la pente inversée de la rivière de cailloux qui roulaient sous nos semelles.

 

Les deux autres sujets ont fait l'objet d'un reportage photos et vidéo/drone par Jean Dubeau notre expert. Le deuxième volet, c'est la rencontre, à l'heure de la pause casse-croûte au « Mazet du garde », d'un attachant chien vagabond. L'animal tenait compagnie à un groupe de six randonneuses auxquelles il s'était accroché depuis Corconne, leur point de départ. Le temps de la pause il a visité chacun d'entre nous pour quémander du pain et des caresses. il a failli rester avec nous si nous n'avions pas demandé à l'autre groupe de l'appeler afin de le ramener à son point de départ.

 

Le dernier sujet enfin a été créé par l'appel téléphonique de Michel De Cet. On le croyait bourgeoisement installé devant un bon petit déjeuner à son domicile de St Gély-du-Fesc, alors qu'il nous avait précédé d'une heure, en toute discrétion, sur le parcours. Il a cheminé seul dans cette belle garrigue plantée de chênes Kermès, de buis, d'arbousiers et de lauriers-tin, à l'écoute du bourdonnement du frelon tout proche et des oiseaux au lointain. À son arrivée à Sauve il nous a appelés à nouveau alors que nous avions atteint le niveau de « la mer des Rochers ». Il a alors guidé notre approche du village pour atteindre la terrasse d'un bar où nous nous sommes abreuvés de boissons fraiches, de mots sympathiques et de blagounettes. Nous étions heureux !

Marcel MAVER

 

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